Question
Comment un chrétien doit-il considérer la médecine ayurvédique ?
Réponse
Les fondements spirituels de la médecine ayurvédique proviennent de la religion hindoue. La connaissance de la médecine ayurvédique est censée avoir été transmise par les dieux et découverte par la méditation. Certaines pratiques semblent purement spirituelles, comme l'équilibrage des énergies vitales avec la force vitale de l'univers. Ces pratiques sont devenues populaires aujourd'hui sous l'étiquette plus large de "New Age". D'autres pratiques et traitements de la médecine ayurvédique sont plus physiques et ont trait à l'utilisation d'herbes et d'huiles essentielles.
Il est évident qu'un chrétien doit résister à tout traitement qui embrasserait une philosophie païenne ou impliquerait le chrétien dans un rituel païen. Si le praticien ayurvédique tente d'aider le chrétien à découvrir sa divinité intérieure afin de faciliter la guérison, ce traitement n'est pas biblique et doit être évité. Étant donné que la plupart des personnes qui se décrivent comme des praticiens ayurvédiques adoptent l'ensemble de la philosophie du traitement, nous conseillons aux chrétiens de s'en tenir à l'écart.
D'autre part, la Bible n'interdit pas l'utilisation de traitements médicinaux légitimes. Si certains aspects de la thérapie ayurvédique présentent un avantage physique en dehors de la pratique ou de la théologie païenne, comme l'utilisation d'une combinaison de plantes pour soulager une inflammation intestinale ou l'utilisation d'une huile essentielle pour soulager un mal de tête, alors ils peuvent être utilisés comme tout autre traitement.
Il semble que de nombreux chrétiens sans discernement soient attirés par la médecine ayurvédique et d'autres formes de médecine alternative en raison de leur "spiritualité" et parce qu'elles semblent éviter certains des aspects les plus indésirables de la "médecine moderne". De nombreuses personnes rejettent la médecine moderne parce qu'elles considèrent qu'elle est le résultat d'une vision athée et naturaliste de l'univers, qu'elle remplit nos corps de produits chimiques nocifs et non naturels et qu'elle exige des prix exorbitants de la part de sociétés pharmaceutiques avides. Même ceux qui ne croient qu'en la guérison par la foi acceptent des composés "naturels" tels que ceux proposés par la médecine ayurvédique. Certains accepteront sans esprit critique une approche "spirituelle" de leur maladie, qu'ils considèrent comme plus conforme à la manière dont Dieu a créé les choses, même si la base spirituelle de cette approche est manifestement anti-chrétienne.
La vérité est que Dieu a créé l'univers avec un potentiel incroyable de bienfaits que l'homme est libre de découvrir. Il existe de nombreux composés chimiques "naturels" dans les plantes et les animaux qui sont utiles pour guérir les maladies. De même, il existe de nombreux composés "fabriqués par l'homme" qui ne sont rien d'autre que des combinaisons de composants "naturels". Tout cela provient en fin de compte de ce que Dieu a créé. Les médicaments "artificiels" peuvent avoir des effets secondaires nocifs. Les composés "naturels" ou homéopathiques peuvent également avoir des effets secondaires néfastes. Il y a des précautions à prendre de tous les côtés.
En fin de compte, la devise de l'hôpital Tenwek au Kenya est tout à fait exacte : "Nous traitons, Jésus guérit". Les chrétiens font confiance à Dieu et prient pour la guérison, mais l'une des façons dont il guérit est de nous donner des professionnels de la santé compétents ainsi que des médicaments et des procédures "naturels" et "artificiels". Certains aspects de la médecine ayurvédique peuvent être bénéfiques. Tant que la procédure n'implique pas quelque chose de païen ou d'anti-biblique, le chrétien a la liberté de l'envisager. Toutefois, si le praticien est imprégné de religion non chrétienne ou de mysticisme oriental, le processus de traitement contiendra logiquement des pratiques païennes, et le chrétien ne devrait pas y participer. Si le traitement ou le médicament utilisé peut être séparé de la pratique païenne et s'il s'avère médicalement bénéfique, le chrétien peut en bénéficier, en remerciant Dieu pour sa grâce commune qui a permis à des païens de découvrir quelque chose de bon dans son univers.
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