Question : « Comment un chrétien doit-il réagit aux prières non exaucées ? »
Réponse :
La Bible décrit plusieurs types de prière et emploie diverses expressions pour cette pratique. 1 Timothée 2.1 dit, par exemple : « J’encourage donc avant tout à faire des demandes, des prières, des supplications, des prières de reconnaissance pour tous les hommes. » Ce verset contient les quatre principaux termes employés pour la prière.
Combien de chrétiens ont prié pour quelque chose sans que leurs prières ne soient exaucées ? Combien ont abandonné, par découragement ou par manque de foi, ou ont fini par conclure que ce qu’ils demandaient à Dieu n’était pas sa volonté ? Pourtant, notre réaction aux prières non exaucées n’a pas de répercussions pour nous seuls, mais aussi pour les autres. La prière est un précieux moyen de communication avec Dieu, devant qui nous devons rendre compte de nos actes. Nous avons été rachetés à grand prix, par le sang du Seigneur Jésus-Christ, et nous appartenons à Dieu.
Le privilège de pouvoir prier nous vient de Dieu et nous en jouissons autant aujourd’hui qu’à l’époque où il a été donné à Israël (Deutéronome 4.7). Pourtant, parfois, quand nous parlons à notre Père céleste, nous avons l’impression qu’il ne nous entend pas. Les raisons à cela sont multiples et les Écritures expliquent pourquoi et comment Celui qui nous aime et qui tient tant à notre communion avec le Père, parce qu’il est lui-même notre avocat auprès de lui, intercède pour nous (Hébreux 4.15).
Certaines prières ne sont pas exaucées à cause de notre péché. On ne se moque pas de Dieu. Celui qui est assis sur son trône nous connaît intimement, aucune de nos pensées ne lui est cachée (Psaume 139.1-4). Si nous ne marchons pas selon sa volonté, si nos cœurs sont remplis de rancœur contre notre frère ou si nous faisons des requêtes avec de mauvaises motivations (par exemple par désir égoïste), nous ne devons pas nous attendre à ce que Dieu exauce nos prières : il ne les entendra même pas (2 Chroniques 7.14, Deutéronome 28.23, Psaume 66.18, Jacques 4.3). Notre péché empêche Dieu de répandre ses miséricordes infinies sur nous ! Parfois, il prendra même nos prières en dégoût, surtout si nous ne lui appartenons clairement pas, à cause de notre incroyance (Proverbes 15.8) ou de notre hypocrisie (Marc 12.40).
Une autre raison possible pour laquelle nos prières ne sont pas exaucées est que le Seigneur veut nous apprendre à dépendre davantage de lui et à lui faire davantage confiance, pour nous faire grandir en reconnaissance, en amour et en humilité, pour notre avantage spirituel, car il fait grâce aux humbles (Jacques 4.6, Proverbes 3.34). Il était rempli d’une telle compassion pour celle femme cananeénne qui n’a cessé de crier à lui alors qu’il visitait la région de Tyr et de Sidon (Matthieu 15.21-28) ! Aucun rabbin ne lui aurait prêté attention : d’abord, elle n’était pas juive, et ensuite, elle était une femme. Le Seigneur ne semble pas accéder à sa requête, mais il connaît sa situation. Il ne l’exauce pas immédiatement, mais il l’entend et l’écoute.
Dieu peut nous sembler silencieux, mais il ne nous renverra jamais les mains vides. Même s’il n’a pas exaucé nos prières, nous devons continuer à lui faire confiance : il le fera en son temps. La prière elle-même est une bénédiction pour nous : c’est notre foi qui nous pousse à persévérer et cette fois plaît à Dieu (Hébreux 11.6). Si notre vie de prière laisse à désirer, cela ne reflète-t-il pas notre état spirituel ? Dieu entend nos appels au secours et son silence nous pousse à persévérer dans la prière. Il aime nous voir lutter avec lui. Alors, soyons assoiffés de ce qu’il veut pour nous et marchons selon ses voies et non selon les nôtres. Si nous prions sans cesse fidèlement, nous accomplissons sa volonté, ce qui n’est jamais une mauvaise chose (1 Thessaloniciens 5.17-18).