Question : Pourquoi est-ce un péché pour celui qui sait faire le bien et ne le fait pas (Jacques 4:17) ?
Réponse :
Après avoir exhorté ses lecteurs à l'humilité (Jacques 4:13-16), Jacques les avertit : "Si donc quelqu’un sait faire ce qui est bien et ne le fait pas, il commet un péché" (Jacques 4:17).
Tout au long de sa lettre, Jacques incite ses lecteurs à l'action. Ils doivent être des praticiens de la parole et pas seulement des auditeurs (Jacques 1:22). Si les gens écoutent mais ne mettent pas en pratique, ils se trompent eux-mêmes. Ils doivent parler et agir comme des personnes responsables (Jacques 2:12). Parce que la foi sans les œuvres ne délivrera pas une personne dans le besoin et n'est d'aucune utilité pour résoudre cette situation (Jacques 2:14), il faut agir et répondre aux besoins (Jacques 2:16). Jacques va même jusqu'à affirmer que les œuvres sont nécessaires pour qu'une personne soit justifiée aux yeux des autres (Jacques 2:24) ; les œuvres sont un signe du salut. De même, c'est un péché pour celui qui sait faire le bien et ne le fait pas (Jacques 4:17).
Jacques met ses lecteurs au défi, s'ils se croient sages, de le montrer par des actes de bonne conduite dans l'humilité de la sagesse (Jacques 3:13). Point après point, Jacques appelle les gens à agir, à faire ce qu'ils savent être juste. Souhaitent-ils être proches de Dieu ? Alors ils doivent s'approcher de lui (Jacques 4:8). Veulent-ils être élevés ? Qu'ils s'humilient (Jacques 4:10). À chaque résultat souhaité correspond une action nécessaire, et nous sommes responsables de faire ce que nous devons faire. C'est un péché pour celui qui sait faire le bien de ne pas le faire.
Dans 1 Corinthiens, Paul traite de questions similaires. Il demande aux croyants de Corinthe d'être sensibles aux questions de conscience. Paul écrit que tout est permis, mais que tout n'est pas utile (1 Corinthiens 10:23). En vertu de ce principe, les gens devraient rechercher le bien de l'autre, et même être prêts à renoncer à leurs propres libertés pour le bien d'autrui. Au lieu de rechercher leur propre bien, ils doivent rechercher le bien de leur prochain (1 Corinthiens 10:24). Ils étaient libres de manger tout ce qui se vendait sur la place du marché (même les viandes sacrifiées aux idoles, voir 1 Corinthiens 10:26), mais cette liberté devait être volontairement réduite si quelqu'un soulevait un problème pour des raisons de conscience (1 Corinthiens 10:28). Comme l'a dit Jacques, c'est un péché pour celui qui sait faire le bien et ne le fait pas (Jacques 4:17), même pour des questions de conscience.
Paul ajoute qu'il est bon de ne rien manger ni boire qui puisse faire trébucher un frère (Romains 14:22). Celui qui doute qu'il doit manger, par exemple, est condamné par son repas parce qu'il mange en violation de sa propre foi. Ce qui n'est pas de la foi est un péché (Romains 14:23). Cela correspond à ce dont parle Jacques. Nous sommes responsables de ce que nous faisons et, lorsque nous apprenons ce que nous devons faire, nous devons agir et passer à l'action. Nous devons également être sensibles à ceux qui nous entourent et rechercher leur bien. Nous devons être prêts à limiter nos libertés si nécessaire afin d'aider ceux qui ont des problèmes de conscience.